TAFONDRO NITERAKA BASY ANGALI SA : NY FEON-DRAINY IHANY NO FEON-JANANY.
Traduction en français :
La refonte d’un canon permit de forger des mousquets : la voix du métal resta la même.
Ce proverbe malgache inspira le titre de mon livre.
Je suis né à TANANARIVE, en mai 1934, au centre de cette île, qui semble perdue au milieu du vaste Océan indien.
Et pourtant cette île est grande comme une fois et demi la France.
Tous les continents riverains de l’Océan indien ont marqué la conscience culturelle des habitants de la grande île, mais plus particulièrement l’archipel malayo-indonésien.
La langue malgache appartient aux langues malayo-indonésiennes.
C’est ma langue maternelle.
La grande île est loin de la France. Son peuple vit sous un pavillon national aux couleurs blanche, verte et rouge.
Et pourtant quand je suis né, le drapeau aux couleurs françaises flottait sur les édifices publics.
Je vais raconter à mes enfants en français, dans ma langue de culture, ma vie, ma transformation, de ma naissance jusqu’à maintenant.
A Bayonne, le 27 septembre 1998
"Tafondro niteraka basy angalisa" : littéralement, le canon qui enfante les mousquets.
Cet antropomorphisme ne doit pas surprendre mais faire chercher la signification dans la symbolique malgache; plutôt dans la pensée symbolique du Roi fondateur de la nation malgache.
Au début de son règne, le roi Andrianampoinimerina, confia une mission à chacun de ses sujets, proportionnelle à leur âge.
Même les vieillards affaiblis et incapables de travailler furent mandatés de mission.
Le roi en fit " les canons qui gardent les portes".
Et il dit : " Ce n'est pas parce qu'ils n'ont plus tout leur esprit qu'ils n'agissent plus, mais parce qu'ils sont affaiblis; leur esprit est intact et peut encore s'exprimer par leur bouche".
TANTARAN'NY ANDRIANA
Histoire des rois par le R.P Callet, tome II, ChapitreVI, page 378
La "Grande Ile" de MADAGASCAR grande comme une fois et demi la FRANCE au milieu de l'Immense OCEAN INDIEN